dimanche 29 septembre 2024

Évitons les confusions

« Un problème sans solution est un problème mal posé »

Albert Einstein

Depuis les premiers balbutiements de l’humanité, à partir du moment où l’homme est devenu un animal dit raisonnable, l’harmonie a semblé se muer en un concept très discutable.

S’il faut en croire les révélations, ces dernières nous enjoignent à nous aimer les uns les autres, étant tous sœurs et frères au sein de la même grande famille.

Pourtant, paradoxe plutôt étrange, l’histoire de l’humanité est jalonnée de luttes, de confrontations et de guerres qui perdurent encore aujourd’hui, offrant l’effroyable tableau d’une férocité et d’une cruauté qu’on ne retrouve même pas chez les fauves dans les jungles les plus reculées, ce qui confirme le vieil adage : « Homo homini lupus est »

Luttes de classes, guerres de religions, conquêtes de territoires étrangers, exploitations éhontées des peuples pauvres et assujettis pour les appauvrir davantage. Manipulations sous toutes formes par les puissants prédateurs en vue de dominer les plus faibles sans oublier les politiques simplement génocidaires. Comme quoi, les forces du mal auraient préséance sur celles du bien.

Les voix autorisées peuvent-elles répondre à ce dérangeant questionnement? Espérons que oui!

Au risque de nous abuser, les femmes auraient été les premières exclues dans toutes les organisations sociales, politiques économiques et même religieuses. Elles ont été l’objet de toutes les formes d’oppression imaginables, la traite des femmes, le proxénétisme, le tourisme sexuel, la prostitution juvénile, maltraitance, violences de toutes sortes et dans certains pays c’est encore conforme aux us et coutumes.

Une femme ordonnée rabbin, imam, prêtre ou pape ne semble pas pouvoir devenir une réalité dans un avenir prévisible. Y a-t-il jamais eu une raison objective à cet état de fait, la réponse appartient aux exégètes qui ne sont pas trop pressés de nous la fournir.

Il nous faut rendre hommage au courage et à la détermination des femmes au fil des siècles avec les résultats que l’on connaît de nos jours. Il y a encore du chemin à parcourir, elles le savent et doivent se dire comme Jean de La Fontaine : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage »!

Nous ne nous attarderons pas sur l’histoire de l’esclavage en général et celui des Africains en particulier, du rôle d’Isabelle la catholique et d’autres têtes couronnées européennes. Le Code Noir de mil mil six cent quatre-vingt cinq (1685) leur avait ravi leur statut d’êtres humains pour en faire des bêtes de somme taillables et corvéables. En l'an de grâce mil quatre cent cinquante quatre (1454 ), le pape Nicolas V émettait une bulle qui autorisait et bénissait la pratique de l'esclavage. Dieu ne saurait mettre une âme dans un corps aussi noir, disaient les bonnes gens de l’époque. Reste à savoir si cette croyance a complètement disparu, en dépit de la geste héroïque de mil huit cent quatre, où nos valeureux va-nu-pieds allaient vaincre les forces colonialistes, la puissante armée napoléonienne et donner naissance à la République d’Haïti.

Les six millions de Juifs exterminés de manière inhumaine et atroce ainsi que toutes les autres victimes opprimées en Indochine, à Madagascar, en Irak et plus près de nous en Libye, au Rwanda pour des raisons inavouables et toujours inavouées.

Et puis, il y a les millions d’autres sœurs et frères, victimes d’une forme d’ostracisme d’un genre particulier. En effet, il s’agit des homosexuels qui font entendre leurs voix avec plus de vigueur et dont les échos se répercutent un peu partout à travers la planète.

Au départ, une mise en contexte s’impose en faisant attention à ne pas verser dans un légalisme outrancier.

Le mariage c’est avant tout une « union ». L’union de deux personnes de sexe différent. On parle aussi mais au sens figuré de mariages de couleurs. S’agissant de métaux on dira de préférence alliage, ce qui n’empêche pas Nicolas de Chamfort d’affirmer : « L’amitié délicate et vraie ne souffre l’alliage d’aucun autre sentiment ».

Le pacte civil de solidarité (PACS) n’a pas résolu le problème, la formulation : « se pacser » et ce qui en découle, ne fait pas l’unanimité non plus. La France vient de promulguer la loi autorisant le « mariage » entre personnes du même sexe, cette loi est vigoureusement contestée par une frange importante de la société. La raison d'être de toute loi étant d’assurer la paix et l’harmonie dans la société, cette dernière n’a donc pas encore atteint son objectif. Dans d’autres pays, comme le Niger par exemple, le mariage gay sera sanctionné par un emprisonnement ferme de quatorze années consécutives. Que dire de certains de ces treize États où l’homosexualité est passible de la peine de mort?

La vérité se trouve quelque part entre ces deux extrêmes, l’acceptation globale et le refus systématique. Il y a donc lieu de réfléchir sans émotion ni préjugé sur l’opportunité de développer un large consensus à travers lequel nul ne sera objectivement lésé. La discrimination, quelle qu'elle soit est impie et doit être combattue avec la dernière rigueur.

L’homosexualité n’étant ni une malédiction, ni une déviance ni une maladie, mais une manière d’être, tout à fait conforme aux lois de la nature que nous ne maîtrisons pas dans leur ensemble, doit cesser d’être un sujet tabou et faire l’objet, comme le racisme et la misogynie de débats objectifs et éclairés.

Selon les experts en zoologie cette pratique sexuelle est constatée également chez quatre cent cinquante (450) espèces animales, ce qui devrait confirmer l'aspect naturel de ce qui nous a toujours paru problématique.

L’homosexuel homme ou femme demeure un sujet de droit, un contribuable, un citoyen et/ou citoyenne à part entière, jouissant de la plénitude de leurs droits civils et politiques. Si oui, il ou elle, a le droit d’unir sa vie à celui ou à celle de son choix, avec toutes les conséquences juridiques y afférentes.

Là où le bât blesse, du moins pour certains, c’est au niveau de la désignation de cette institution, sinon nouvelle du moins différente dans sa forme et dans ses composantes. Cela ne se limite pas à une simple question de sémantique pure.

L’institution du mariage réfère à l’union légitime d’un homme et d'une femme, afin de fonder une famille, perpétuer l’espèce humaine par la procréation, transmettre les valeurs, la culture et il y a aussi les considérations économiques dont on ne parle pas beaucoup par une espèce de fausse pudeur.

Que des citoyens ou citoyennes à part entière décident d’unir leur vie jusqu’à ce que mort s’ensuive, ne devrait pas créer problème, à condition de ne pas semer une sorte de confusion susceptible d’expliquer ou encore de justifier les réticences des opposants et cette déplorable discrimination à leur endroit.

Pour la bonne communication et une meilleure compréhension entre les humains, ces derniers ont inventé des noms propres à tout ce qui existe : les personnes, les institutions, les objets ainsi de suite, afin qu’on sache le plus exactement que possible de qui ou de quoi on parle.

A titre d’exemple et non de comparaison, un véhicule automobile se définit comme étant un engin, une machine qui se déplace à partir de sa propre énergie, électricité ou moteur à combustion. Il existe une large variété de ces véhicules en raison de leurs différentes utilisations ou spécificités. Ainsi on compte les motocyclettes, les voitures, les camions, les trains, les bateaux et les avions, tous des véhicules automobiles mais portant des noms bien distincts.

Par ailleurs, en Australie, Norrie May-Welby vient d’obtenir gain de cause, dans un conflit l’opposant à l’État de la Nouvelle-Galles du Sud, lui reconnaissant le droit de ne pas être identifié, comme homme ni comme femme. Il serait du genre neutre, si tant est qu’un tel statut puisse exister et jusqu’à preuve du contraire, c’est donc le mot du droit de la cour d’appel, en attendant la décision de la cour fédérale.

Dans un autre ordre d’idées, dans la belle province du Québec, histoire d’utiliser un langage plus humain et d’éliminer toute discrimination, il s’est développé un tout nouveau langage si bien qu’on ne dit plus aveugle mais non voyant, on ne parlera pas de sourd mais de malentendant, les patients ou malades dans les hôpitaux sont désormais des bénéficiaires, les balayeurs de rue s’appellent les travailleurs de surface, les gens qui aident leurs parents malades seront des aidants naturels et les élèves ou étudiants, des apprenants, les prostituées deviennent les travailleuses du sexe. Fini le concubinage, on ne fait plus référence aux maris et aux femmes. Époux, épouses font place à « conjoints - conjointes ». Conjoints de facto ou de jure, tout le monde dans le même sac et pas de discrimination.

Fort de tout ce qui précède et simplement pour éviter toute espèce de confusion, ne gagnerait-on pas à reconnaître leurs droits pleins et entiers à tous et à chacun mais en désignant les institutions par leurs noms respectifs.

Le mariage pourrait demeurer ce qu’il a toujours été, c'est-à-dire l’union d’un homme et d’une femme d’une part, l’union de deux hommes et celle de deux femmes feraient l’objet de désignations respectives empreintes de dignité et de noblesse comme cela sied à une institution d’une telle dimension.

À titre d'exemple, imaginons une petite rencontre d'un groupe de condisciples de classe qui se mettent à faire des réminiscences comme c'est toujours le cas et à un moment Jacques demande à Robert des nouvelles de Jean-Claude leur ami commun. Il se porte à merveille répond Robert, Jean-Claude occupe un très bon emploi, il est marié et est très heureux à ce que je sache. Quelques minutes plus tard Jean-Claude fait son entrée dans la salle et est reçu avec beaucoup de chaleur. Jacques tout heureux de revoir son ami de longue date lui dit: Félicitations mon cher ami, j'ai appris que tu te portes à merveille et que tu es marié, comment va ta femme?

Jean-Claude saisit d'un malaise baisse les yeux et chuchote: Je n'ai pas épousé une femme. N'avons-nous pas intérêt à éviter ce genre de confusion?

Deux hommes ou deux femmes pourraient se « conjointer » donc devenir légalement des conjoints et laisser aux personnes de sexe différent l'option de se « marier » histoire de respecter cette tradition vieille comme le monde.

Espérant n’avoir pas soulevé la grogne des linguistes et des terminologues, nous faisons appel à leur génie pour nous trouver les vocables empreints de cette grandeur afin de désigner l’union de deux hommes ou de deux femmes et nous permettre enfin d’éviter toutes désagréables et ridicules confusions.


Crédit: Serge H. Moïse av.


Une nouvelle aide pour Haïti débloquée par les Etats-Unis

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi (25 septembre 2024) une nouvelle aide de 160 millions de dollars pour venir en aide à Haïti, où se déploie depuis plusieurs mois une force de police internationale pour tenter de stabiliser le pays en proie aux gangs.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui s'est rendu à Port-au-Prince début septembre, en a fait l'annonce lors d'une réunion ministérielle sur Haïti en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

1,3 milliard de dollars d'aides américaines depuis 2021

Cette aide doit servir au développement, à l'économie, à la santé et à la sécurité pour le peuple haïtien, selon un communiqué du département d'Etat, qui précise que cela porte l'aide américaine au pays caribéen à 1,3 milliard de dollars depuis 2021.

Washington a annoncé en parallèle des sanctions visant un ancien membre du parlement, Prophane Victor, pour son rôle dans la formation, le soutien et l'armement de gangs, et le chef du gang Gran Grif, Luckson Elan, pour son implication dans de graves violations des droits de l'Homme liées à l'activité des gangs, selon le communiqué.

La réunion de ce mercredi était censée faire le point sur la situation en Haïti et la mise en place de cette mission de police. Elle s'est déroulée en présence du Premier ministre haïtien Garry Conille, du président du conseil de transition Edgar Leblanc Fils, ainsi que le Kenya, le Canada et la France, et des membres de la Communauté des Caraïbes (Caricom).

Un financement insuffisant

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait déploré dans un récent entretien à l'AFP le manque de contributions pour financer la mission multinationale dirigée par le Kenya, jugeant cela "inacceptable".

Dans un discours, il a relevé que le fonds spécial de l'ONU pour financer la mission atteignait 85,3 millions de dollars. "Toutefois, le financement de la mission reste totalement insuffisant", a-t-il dit.

2 000 membres de la Mission multinationale attendus en Haïti

Quelque 400 policiers kenyans sont arrivés cet été à Port-au-Prince, et 600 autres doivent arriver dans les "semaines à venir", selon Antony Blinken.

Un premier contingent venant de la Jamaïque et du Belize est aussi arrivé il y a quelques jours en Haïti.

La force pourrait atteindre à terme 2 000 membres.

Le déploiement de la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS) a permis quelques progrès ponctuels, comme la réouverture de l'aéroport, mais la situation sécuritaire reste très critique en Haïti.

"Nous avons besoin de beaucoup plus en termes de matériel, équipements et en personnel afin de régler le problème de la sécurité et de permettre la tenue d'élections" en novembre prochain, a dit Edgar Leblanc Fils.

Les routes nationales sont toujours occupées par les gangs armés, qui contrôlent plus de 80% de la capitale.

Haïti pâtit depuis longtemps des violences de bandes criminelles, mais ces derniers mois, elles ont redoublé et provoqué une grave crise humanitaire, le pays comptant près de 600 000 déplacés, selon l'ONU.



Crédit: Radio Internationale d'Haïti avec AFP 

vendredi 13 septembre 2024

Quand le silence de Edgard Leblanc et de Garry Conille dérange

Gifle de Trump aux Haïtiens : Quand le silence de Edgard Leblanc et de Garry Conille dérange

Est-ce que ce silence dérange, Oui ça dérange Président Leblanc, oui ça dérange PM Conille. Arrêtez de vous promener ça et là, de mettre en péril la vie, arrêtez ces rencontres creuses, ces conceptions graphiques, cette visibilité excessive pour vous concentrer sur ce Job que vous avez décidé de prendre malgré les conditions. Fixez-vous sur Haïti, sur les haïtiens, rétablissez la sécurité et défendez notre honneur.

9 septembre 2024, un autre jour noir pour les Haïtiens. Une humiliation de plus. Le paiement de la dette l’indépendance n’est pas pour demain. Pouki se Nou. Pourquoi les dirigeants haïtiens refusent systématiquement de défendre les Haïtiens.

Après l’accusation sur le SIDA, aujourd’hui il est question des migrants haïtiens qui mangent les animaux domestiques.

Comme un super héros, le PM Conille donne des directives au Champs de Mars

Il y a quelques mois, j’ai décrié le fait que des immigrants illégaux haïtiens monopolisent les services sociaux et causent le chaos à Springfield, en Ohio. Nous avons maintenant vu des signalements comme quoi des animaux de compagnie ont été kidnappés et mangés par des gens qui ne devraient pas être ici, a écrit lundi 9 septembre 2024 sur X   J.D. Vance, actuellement sénateur de l’Ohio.

Le 10 septembre lors du Débat présidentiel avec Kamala Harris, Donald Trump a repris les propos de son Vice-président J.D. Vance, quoique rejetés par les autorités de l’OHIO.

« À Springfield, ils mangent les chiens, les gens qui sont venus, ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des gens qui vivent là-bas. Et c’est ce qui se passe dans notre pays, et c’est une honte. » a déclaré Donald Trump au débat.

Depuis lundi, des voix s’élèvent, des organisations et des personnalités haïtiennes exigent des excuses envers les Haïtiens et la position du gouvernement de transition. Des citoyens du monde entier ayant été des migrants dans leur vie se sentent profondément blessés par cette haine déchaîné contre notre peuple. A l’OHIO, les entreprises disent qu’elles sont heureuses d’avoir des haïtiens dans leur équipe. La migration haïtienne à Springfield a eu un impact positif sur l’économie de cette ville quasi-morte a révélé reuters.

Toutes les voix s’élèvent, mais chez nous c’est la Prudence.

La ministre des Affaires étrangères et des cultes Dominique Dupuy, pourtant toujours prête à défendre l’histoire du pays et ses racines capoises, “petite-fille du Roi Henry Christophe”, bâtisseur de la citadelle s’est tu. Toutefois, aujourd’hui, elle déclare sur X faire des démarches pour récupérer une copie de l’acte de l’indépendance qu’elle a pu lire à Londres pendant sa tournée européenne.

Cependant, à sa décharge, le lendemain du  débat,  Mme Dupuy a sorti son chapeau de Ministre des Haïtiens vivant à l’Etranger pour « exprimer sa plus vive préoccupation suite aux déclarations discriminatoires émises par des personnalités politiques américaines à l’encontre de nos compatriotes de la diaspora, notamment ceux résidant à Springfield, dans l’Ohio », lit-on dans sa communiqué.

Cependant, des informations contenues dans ce communiqué suscitent l’intérêt. La ministre a déclaré avoir organisé le mardi 10 Septembre 2024, une vidéo conférence avec « le Dr Nikita Séjour, Conseillère du Premier Ministre Dr Garry Conille, qui a réuni plus d’une cinquantaine de leaders communautaires et religieux, ainsi que des responsables d’organisations oeuvrant dans l’Ohio et ailleurs aux États-Unis ». Pour une fois, la ministre et la primature n’ont posté aucune photo d’une activité essentielle qui aurait donné une grande visibilité et sympathie à la transition. Pourquoi ? on se demande.

Il faut aussi décharger le CP Leslie Voltaire qui lui-même avait déploré cette affirmation de Vance le 10 septembre dans l’après-midi (avant le débat) ” Les récentes accusations selon lesquelles les Haïtiens de Springfield consommeraient des animaux domestiques et la faune locale sont non seulement infondées mais également inacceptables.”

Les deux plus hautes autorités du pays Edgar Leblanc et Garry Conille ne semblent pas se sentir mouillés par le poids de l’insulte faite aux haïtiens qu’ils soient en Haïti ou à l’extérieur. Pas Un Mot. Silence total sur la question. 

Définitivement, Edgar Leblanc ne veut pas perdre sa zone de confort comme président du CPT décrié. Et Conille sachant que la politique américaine est hyper dynamique ne souhaite pas prendre le risque pour dire quelque chose défavorable à Trump et au camp Républicain. Alors Mesye yo pe. Ils se taisent.

Pire, pour prouver sa fidélité au Blanc, le PM Conille invite formellement le 12 septembre le corps diplomatique à une rencontre autour de la Conférence Nationale qui doit définir l’avenir des Haïtiens, la réconciliation nationale et les élections du pays. Sérieusement PM !

Même le président américain Joe Biden a demandé à Donald Trump de « cesser ses attaques contre la communauté haïtienne ».

En Haïti, cette insulte faite est tout simplement sans importance pour cette équipe de transition où chaque entité, chaque personne est en campagne électorale.

Est-ce que ce silence dérange. Oui ça dérange Président Leblanc, oui ça dérange PM Conille. Arrêtez de vous promener çà et là, de mettre en péril la vie des policiers, arrêtez ces rencontres creuses, ces conceptions graphiques, en somme cette visibilité excessive pour vous concentrer sur ce Job que vous avez décidé de prendre malgré les conditions.

Fixez-vous sur Haïti, sur les Haïtiens, rétablissez la sécurité et défendez notre honneur.

Telle est là votre mission. Les taxes des citoyens et des citoyennes doivent servir à cela.

Mesdames, Messieurs les membres du CPT et du gouvernement,  soyez de véritables filles et fils du terroir.

Dans nos rangs point de traitres, pour le pays pour les ancêtres.


 


Crédit: Brigitte Benshow

jeudi 29 août 2024

Wiki-Kan 2024 : Aterson-N Sainval appelle à une meilleure cohésion et leadership au sein des Wiki -Club

Aterson-N Sainval, secrétaire du Trésor de Wikimedia Haïti, a participé activement à l’édition de cette année au « Wiki Kan », qui s’est tenue du 23 à 24 août  2024 à la mairie de Jacmel. Cet événement annuel qui rassemble tous les « Wiki-clubs » du pays pour discuter de l'avenir de Wikimedia Haïti et explorer de nouvelles perspectives,  promouvoir la culture, vulgariser  la connaissance libre , ensuite travailler autour de la langue et l'histoire d'Haïti à travers les plateformes numériques de Wikimedia. Un moment d’échange et de réflexion.

Lors du premier jour de l’événnement, Géthro Lavache (Conseillé Juridique , Wikimedia Haiti) a marqué les esprits avec une intervention magistrale sur l'inexistence de la "cohésion" au sein des groupes de Wiki-club à travers le pays. La définition qu’il a proposée de cette « cohésion » soulignait l'importance d'une collaboration harmonieuse et d'une unité d'action entre les différents groupes de contributeurs pour renforcer l'impact collectif de la communauté.

Le lendemain, ce point tellement problématique a été un sujet de débat parmi les participants. Aterson-N Sainval, dans son intervention, a insisté sur l'urgence d'établir un meilleur leadership au sein des clubs. « cela passe non seulement par la familiarisation des membres avec les outils et méthodes de contribution mais aussi par l’encouragement d’un dynamisme interne qui favoriserait la motivation et l’engagement continu des participants » a-t-il déclaré.

Aterson-N Sainval a également souligné la nécessité pour le groupe d’utilisateurs de la communauté Wikimedia Haïti de mieux accompagner les clubs dans la réalisation de projets concrets. Il a insisté sur la base et le but de cet  accompagnement. «L’accompagnent doit être axé sur le développement de compétences en leadership parmi les membres !afin de stimuler leur capacité à innover et à s’engager de manière plus significative dans la promotion de la culture et du patrimoine haïtiens », précise ce travailleur de la démocratisation de la connaissance qui d’après lui, Wikimedia Haïti est une initiative qui devrait être félicitée et encouragée par le ministère de l’éducation nationale et de la culture et autres.

Il faut rappeler que Sainval a en profité de cette occasion donnée pour lancer, un appel à tous les membres de la communauté pour qu’ils travaillent ensemble à cultiver  la cohésion, valeur essentielle pour l’avenir de Wikimedia Haïti, selon lui. Pour finir, il a exhorté les clubs à renforcer leur engagement et à collaborer plus étroitement pour surmonter les défis actuels et assurer un développement durable de leurs activités.



Crédit: Kerby Vilma

lundi 19 août 2024

Belza, un nouvel organisme culturel à Miragoâne

Mis sur pieds par un groupe d'étudiants qui s'engage pour le développement durable à travers la culture plus précisément le théâtre, BELZA ou encore Byennèt, Enklizyon, Libète ak Za est un groupe artistique qui a pris naissance dans la cité de Fernand Hilbbert, plus précisément à l'Université Publique des Nippes (UPNip). Une nouvelle organisation artistique dans le panorama culturel de cette ville.

Les jeunes ont pris cette initiative dans le but de contribuer à animer la vie culturelle de ladite ville où un moment nous devons tous agir pour une meilleure nation, ce groupe est un prétexte de vulgarisation du théâtre dans une vision thérapeutique. C'est ainsi qu'ils ont fait leur première apparition sur scène le 10 février 2023 où un grand nombre de gens les félicitait et les encourageait de continuer à œuvrer pour la culture haïtienne. Un certain devoir de mémoire. Ainsi, il a fallu attendre jusqu'au 8 mars 2023, date de leur deuxième projet intitulé "BOUCH B", où le groupe continue faire réellement leur petit bonhomme de chemin. Depuis lors, ils ne chôment pas en therme de propositions. Belza réalise tout un tas de projets que ce soit concernant la culture, le journalisme ou encore l'éducation. La dernière activité de BELZA remonte au spectacle titré "MORPION" drainant un grand nombre de participants à Miragoâne.

En créant ce groupe composé en grande partie d'étudiants et d'opérateurs culturels dévoués, les jeunes affirment leur volonté de participer à la lutte visant à aboutir à une meilleure société. Selon Pépé Rescapé, un jeune artiste, comédien et membre fondateur de ce dernier, "cette organe artistique se veut un espace de vulgarisation de l'art et un lieu pour les créateurs de se rencontrer, discuter et travailler ensemble en vue de nouvelles propositions culturelles fermes et utiles", précise l'ancien de Tanbouzile. " Elle veut aussi contribuer au développement intellectuel des jeunes en leur offrant l'opportunité d'apprendre et de partager leurs savoirs", avance-t-il, admiratif.

BELZA n'est autre qu'une structure artistique à vocation multiple.  Elle envisage de toucher tout ce qui peut porter changement chez les gens et dans la culture. Les membres y travaillent à rejoindre des publics diversifiés et les faire comprendre leur rôle à jouer dans la société changement. Conscients du constat selon lequel les jeunes n'ont pas les yeux tournés vers la culture et s'en désintéressent de plus en plus, ce cheminement appelle un effort constant, selon ses membres.

Il faut rappeler qu'en dépit de ces pluies d'incertitudes qui tombent sur la jeunesse haïtienne, des projets innovants et de comme des festivals autour de la littérature, des projections de film, des conférences-débat dans le but de promouvoir les discours changeurs d'hommes, des animations d'atelier sur la lecture et l'écriture littéraire ainsi que d'autres propositions se rapportant toujours aux choses de l'esprit, ne vont manquer dans l'agenda de BELZA. "Nous toucherons différentes sphères d'activité dans les jours à venir", a promis Pépé qui se dit avoir reçu le prix de s'engager à côté des jeunes dynamiques à Miragoâne. "BELZA a de nobles travaux en cours", fait-il savoir.

Pour Isma, faire la promotion pour nos valeurs avec la contribution de l'art dramatique, est l'une des visions spécifiques de BELZA. Une cause citoyenne si l'on peut bien dire qui est censée un engagement. "Nous démocratisons l'art à travers nos actions, ce n'est pas tout simplement parce qu'il nous peut servir décor, mais une arme de combat, une manière de vivre, rêver et d'habiter ce pays", précise Winchester Steevens ISMA, manager de ce groupe artistique, entrepreneur et fondateur du collectif ASEJERN, une association socio-éducative des jeunes et écoliers pour la réhabilitation des Nippes.  

Plus loin, selon les dires de ce jeune gestionnaire et journaliste culturel, le groupe se mets au service de l'inclusion sociale. Un ensemble de projets favorisant l'accès à la culture et le mieux-vivre ensemble sont déjà en route. « Initier les jeunes à l'écriture et à la lecture demeure un pilier d’éclairage », a conclu Isma.  

 

Crédit: Kerby Vilma

 

vendredi 2 février 2024

Sincérité Budgétaire et Politiques Publiques...

 

PLATEFORME D'ÉDUCATION FINANCIÈRE 

Sincérité Budgétaire et Politiques Publiques : des outils Pour une bonne évaluation de la performance du Gouvernement.

01/02/2024.

La notion de politique publique fait l'objet de plusieurs définitions. En général, la politique publique désigne un ensemble de décisions visant à résoudre un problème que le Gouvernement estime être prioritaire.

La politique publique est élaborée par une entité publique par exemple un Ministère, les collectivités territoriales etc. et peut-être mise en œuvre par un ensemble d'acteurs publics et privés.

Une politique publique est une intervention de l'État ou d'une autre autorité publique ( BRH, la Mairie.. ) afin d'avoir un effet sur la société ou un territoire.  Les Politiques publiques sont la modalité d'action de la puissance publique.

Exemples de politiques publiques.

Les politiques publiques peuvent être menées dans divers domaines: 

● Les transferts: La volonté du Gouvernement de réaliser l'asphaltage de 300 kilomètres de rue à la capitale.

● L'environnement: faire passer la couverture végétale du pays de 2% à 30% dans cinq(5) années, 

● L'économie: une politique de création d'emplois pour réduire le taux de chômage de 50% sur cinq années.


Les critères ou indicateurs à prendre en compte lors de l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique publique sont:

a- Justification: pourquoi devrions-nous intervenir?

b- Diagnostic: quelles sont les causes et les conséquences du problème?

c- Objectif: pourquoi et comment devons-nous résoudre le problème?

d- Processus: quelles sont les étapes à suivre pour résoudre le problème ?

e- Acteurs:quelles sont les parties prenantes?

f- Ressources: quels outils sont Disponibles?

g- Temporalité: À quand prévoyons-nous la résolution du problème ?

h- Résultats escomptés: quels changements attendons-nous après l'intervention?

Concernant la sincérité Budgétaire: il s'agit d'un Budget dans lequel est clairement défini les politiques publiques qui accompagnent les programmes et les projets.

Conclusion :

La réponse à ces questions permettra une première évaluation a posteriori du budget de l'État, c'est-à-dire après son exécution.

Le citoyen responsable doit régulièrement visiter chaque année le Budget de l'État à la recherche des politiques publiques que le Gouvernement se propose de mener au cours d'un exercice fiscal. Un moyen parmi d'autres pour évaluer la performance du Gouvernement.

Un Budget sincère doit dégager et mettre en évidence les poliques publiques de chaque programme et projets du Budget d'investissement de la République. C'est donc une exigence de la sincérité Budgétaire. 

Sinon le Budget sera simplement un Budget de moyens, de dépenses, et sans impact sur la croissance économique et donc sur le développement économique et social d'Haïti.

C’est malheureusement le cas des Budgets de l'État Haïtien au cours des cinq (5) dernières années, avec une faiblesse dans la définition des politiques publiques des projets exécutés,

Oui, Haïti au cours des cinq(5) dernières années n'a pas eu de croissance économique, on parle même d'une croissance économique négative.


Crédit: Dr Eddy N. LABOSSIERE.

jeudi 27 juillet 2023

Hommage à Teri Moïse, une symphonie inachevée...

Hommage à Teri Moïse, une symphonie inachevée...

Teri Moïse est une auteure-compositrice-interprète américaine francophone, d’origine haïtienne, née à Los Angeles le 25 mars 1970, et morte le 7 mai 2013 à Madrid, en Espagne.

Elle s'installe en France durant les années 1990 et sort deux albums. En 1997, elle reçoit une Victoire de la musique et le prix Vincent-Scotto.

Fille d'immigrés haïtiens, Teri Moïse naît à Los Angeles. Ses oncles André et Claude Pasquet, fondateurs du groupe Magnum Band, sont déjà des musiciens reconnus. Elle marque cependant la distance avec ses oncles, lorsqu'elle déclara en 1997 à La Presse : « Mes oncles, indique-t-elle, jouent dans le Magnum Band de Port-au-Prince. Je connais leur musique (le compas), mais je n'ai pas évolué essentiellement dans la culture haïtienne. À Los Angeles, nous avons grandi en anglais et en français. Je ne suis jamais allée en Haïti, d'ailleurs. Et je trouve dommage de n'avoir pu apprendre le créole. Il m'arrive de le reprocher à ma mère... ». Elle grandit dans le quartier de South Central. Après avoir étudié l'économie à l’université de Berkeley, elle s'établit à Paris en 1990 en tant que fille au pair. Elle y poursuit des études de lettres à la Sorbonne, mais se passionne également pour la musique. La jeune femme étudie le solfège, joue dans plusieurs groupes et décide finalement de rentrer à Los Angeles. Elle s'inscrit dans une école privée, le Musicians Institute.

Carrière

Teri Moïse retourne à Paris en 1992 et y travaille comme choriste. Elle commence à composer et réalise une maquette de trois de ses titres afin de les proposer à des interprètes avec Étienne Wersinger, mais son entourage la convainc de les chanter elle-même. Elle se fait connaître grâce à son premier single, intitulé Les Poèmes de Michelle. Le titre atteint la 11e place du classement des ventes en France, alors que son premier album, édité en 1996, se classe 12e. Le disque est réalisé par Étienne de Crécy et édité par Source, une filiale de Virgin Records, un label appartenant au groupe EMI. Il est certifié « disque d'or » par le SNEP un an après sa sortie. L'autre grand succès de la chanteuse, le single Je serai là, atteint la 8e place du Top 50 début 1997. La même année, Teri Moïse est récompensée aux Victoires de la musique dans la catégorie « artiste interprète ou groupe francophone » et reçoit le prix Vincent-Scotto.

Elle participe au collectif Ensemble contre le sida en interprétant la chanson Sa Raison d'être composée par Pascal Obispo. Son second album sort fin 1998. Durant l'été suivant, elle se produit dans plusieurs festivals, dont les Francofolies de Spa et de Montréal. Cependant, le disque ne rencontre pas le même succès que le précédent et Teri Moïse tombe peu à peu dans l'oubli. En froid avec son label, la chanteuse cherche à se libérer de son contrat discographique, qui lui impose la création d'un troisième album. En 2001, le conseil de prud'hommes tranche en sa faveur. Elle était défendue par l'avocat Simon Tahar, qui lui permet d'obtenir un jugement en sa faveur et fera jurisprudence sur les abus des majors de l'édition phonographique concernant les contrats à durée déterminée des artistes. Teri Moïse s'éloigne du paysage médiatique, elle s'installe à Barcelone avec son compagnon et vit de ses droits d’auteur. Elle continue de composer, mais ses nouveaux titres ne sont pas enregistrés, ni déposés à la Sacem, dont elle est sociétaire. Elle rentre aux États-Unis afin de prendre soin de sa mère, puis s'établit à Berlin après la mort de celle-ci.

La chanteuse se suicide le 7 mai 2013 dans un hôtel de Madrid en Espagne.

Le Programme SOLIDAYITI de ce jeudi 27 Juillet 2023, est consacré à la mémoire de Teri Moïse, chanteuse américaine d'origine haïtienne, partie trop tôt...

Évitons les confusions

« Évitons les confusions » « Un problème sans solution est un problème mal posé » Albert Einstein Depuis les premiers balbutiements de l’hum...